Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le mouton rebelle
16 juillet 2009

forte récompense pour la capture du boucher de lhassa

wanted_hu_jintao

Publicité
Commentaires
B
Newsletter juillet 2009<br /> <br /> mailto : claude.levenson@gmail.com<br /> <br /> “Qui boit l'eau d'une terre étrangère doit en suivre les coutumes”, dit un proverbe mongol…<br /> <br /> <br /> En partage cordial, bonne lecture, <br /> <br /> c.b.l. <br /> <br /> <br /> <br /> SILENCE AU TIBET, COUP DE SANG AU XINJIANG<br /> <br /> Curieuse synchronicité des protestations au Tibet l’an dernier en prélude aux JO de<br /> <br /> Pékin, et de l’éruption brutale au Turkestan oriental, comme en avant-propos du 60e<br /> <br /> anniversaire de la proclamation de la République populaire en Chine le 1er octobre prochain.<br /> <br /> A un peu plus d’une année de distance dans le temps, les images retransmises par la télévision<br /> <br /> chinoise des manifestations à Urumchi prennent un étrange air de déjà vu : des voitures<br /> <br /> retournées, des magasins en feu, des victimes han de la « violence ethnique d’une minorité »<br /> <br /> (cette fois, musulmane) pourtant cajolée par les autorités, appel rapide aux forces de police et<br /> <br /> à l’armée pour rétablir l’ordre chinois (mais faisant preuve de « retenue » devant des caméras<br /> <br /> étrangères par hasard sur place en voyage organisé), victimes chinoises montrées en boucle,<br /> <br /> fauteurs de troubles immédiatement désignés du doigt comme « séparatistes de l’étranger »,<br /> <br /> des centaines d’arrestations. Un scénario qui ressemble fort à du réchauffé, exception faite de<br /> <br /> la présence inopinée de journalistes étrangers de passage : à Lhassa, tous les étrangers avaient<br /> <br /> été évacués d’urgence.<br /> <br /> Les mêmes causes produisant des effets analogues, la surprise n’est pas aussi totale<br /> <br /> (ou prétendue telle) qu’en 2008 : soumis comme les Tibétains à une occupation militaire<br /> <br /> qu’ils considèrent eux aussi comme étrangère, les Ouïghours sont depuis longtemps sous<br /> <br /> surveillance. L’an dernier, avant les joutes sportives, plus d’un millier d’entre eux,<br /> <br /> soupçonnés de velléités sécessionnistes, avaient été arrêtés à titre préventif. A la différence<br /> <br /> des Tibétains néanmoins, d’aucuns avaient revendiqué l’explosion de divers engins<br /> <br /> rudimentaires qui avaient fait quelques victimes, sur place et ailleurs, ce qui avait suffi à faire<br /> <br /> passer les responsables pour un dangereux groupe terroriste inscrit sur la liste noire. Leurs<br /> <br /> dirigeants n’en estiment pas moins qu’ils n’ont pas d’autre choix pour faire entendre la voix<br /> <br /> de leur peuple opprimé. Les manifestations de début juillet d’abord du côté de Canton dans un<br /> <br /> quartier ouïghour, puis à Urumqi, traduisent une réelle frustration et ont de quoi inquiéter le<br /> <br /> pouvoir à Pékin.<br /> <br /> Pourtant, la situation au Xinjiang n’a pas éveillé beaucoup d’écho jusqu’ici – faute<br /> <br /> d’avoir comme ambassadeur sur la scène internationale un personnage d’envergure comme le<br /> <br /> Dalaï-Lama, me disait il y a quelques années un ami ouïghour. Et de nous faire remarquer au<br /> <br /> passage que les pays musulmans d’ordinaire si prompts à monter au créneau pour défendre<br /> <br /> des coreligionnaires ici ou là selon eux maltraités, se montrent curieusement timorés dès lors<br /> <br /> que se profile l’ombre de la Chine, quitte à regarder ailleurs en cherchant à détourner<br /> <br /> l’attention du foyer des troubles immédiats. Même timidité, non moins remarquable, du côté<br /> <br /> de l’ONU, où le secrétaire général à peine de retour d’une mission avortée en Birmanie (où la<br /> <br /> junte l’a roulé dans la farine) et de passage au siège européen de Genève, se contente de<br /> <br /> réitérer un appel à la réconciliation et au dialogue, en évitant soigneusement ne serait-ce que<br /> <br /> de nommer la principale intéressée, c’est-à-dire la Chine.<br /> <br /> Et pendant ce temps, le président Hu Jintao arrivait en Italie en prévision du G8,<br /> <br /> profitant de l’occasion pour aller rendre visite à ses compatriotes installés dans la péninsule.<br /> <br /> Las, ses homologues occidentaux n’ont pas eu le temps de lui glisser à l’oreille, entre deux<br /> <br /> toasts à l’amitié entre les peuples, la stabilité ou l’harmonie mondiale (diplomatie feutrée et<br /> <br /> constructive oblige !), l’existence d’une Charte universelle des droits de l’homme bien<br /> <br /> malmenée en son Céleste empire : « le boucher de Lhassa » a dû précipitamment regagner son<br /> <br /> fief pour cause de « troubles ethniques »… ou par crainte de perdre la face ? Dommage, car<br /> <br /> le statut revendiqué de « puissance pacifique montante » devrait l’inciter à faire meilleur cas<br /> <br /> de cette Charte. Le peuple chinois serait à n’en pas douter le premier à en bénéficier et à l’en<br /> <br /> féliciter, et les prétendues « minorités » se monteraient peut-être moins remuantes.<br /> <br /> Au Tibet, pas de bonnes nouvelles…<br /> <br /> Pour l’heure, non seulement les nouvelles ne sont pas bonnes pour les nomades en<br /> <br /> Amdo, où les autorités annoncent la construction de baraquements géants pour loger 3000<br /> <br /> élèves et un millier d’instituteurs afin de scolariser les enfants des familles éparpillées dans la<br /> <br /> région, mais d’autres dépêches non moins officielles annoncent la glas de Lhassa cité-soleil<br /> <br /> ou « lieu du divin ». Soucieux du bien-être de « l’ethnie tibétaine », le Conseil d’Etat (celui<br /> <br /> qui fait office de gouvernement à Pékin) a décidé que le temps était venu de faire de la<br /> <br /> capitale tibétaine « une ville touristique internationale » cosmopolite (c’est le terme employé)<br /> <br /> sur le thème « Pays sacré des neiges, perle brillante du plateau », mettant en vedette ses<br /> <br /> « caractéristiques ethniques » et son environnement unique. Ce plan de rénovation (à la<br /> <br /> chinoise) a pour but d’attirer en 2020 douze millions de touristes l’an (trois fois plus qu’en<br /> <br /> 2007), ce qui devrait rapporter 30 milliards de yuans. Quant aux Tibétains, ou ce qu’il en<br /> <br /> restera, ils pourront toujours faire de la figuration… parmi les « reliques » laissées sur place<br /> <br /> pour faire joli comme sur les cartes postales. Encore heureux s’ils conservent le Potala : toute<br /> <br /> la vieille ville de Kashgar a été rasée, y compris une école islamique datant du XVe siècle, qui<br /> <br /> faisait la fierté du lieu. L’UNESCO n’a même pas bronché…<br /> <br /> Non content de lancer des vols directs dorénavant entre Pékin et Lhassa, le<br /> <br /> gouvernement chinois annonce l’ouverture prochaine de nouveaux aéroports, l’un à Ngari,<br /> <br /> l’autre à Batang, dans le comté de Yushu. Comme par hasard, le premier se situe non loin du<br /> <br /> Mont Kailash, le second dans une région à l’équilibre écologique délicat où se trouvent les<br /> <br /> sources de la Dri-chu (Yangtsé), de la Lantsang (Mékong) et du Yalong Dza-chu (Fleuve<br /> <br /> Jaune)… De quoi éveiller quelques soucis parmi ceux qui espèrent préserver un<br /> <br /> environnement naturel déjà de plus en plus fragilisé par l’accroissement rapide d’activités<br /> <br /> humaines menées au pas de charge sans considération aucune pour d’éventuelles<br /> <br /> conséquences mal évaluées.<br /> <br /> Dans le même temps, les forces de l’ordre chinois poursuivent méthodiquement leur<br /> <br /> chasse à l’homme : des arrestations sont signalées à la suite d’affrontements ici ou là, à<br /> <br /> Urumchi comme ailleurs, des gens disparaissent et les familles sont sans nouvelles pendant<br /> <br /> des semaines, voire des mois – quelquefois, certains réapparaissent, d’autres sont condamnés,<br /> <br /> et personne ne sait exactement ce qui se passe, entretenant ainsi un climat permanent de peur<br /> <br /> dont il n’est guère facile d’imaginer le poids quotidien. Les troubles au Turkestan le<br /> <br /> rappellent à leur manière.<br /> <br /> Un mot pour la fin, qui conforte l’espoir tibétain : à l’occasion de son 74e anniversaire<br /> <br /> dignement marqué à Dharamsala et à Delhi, le Dalaï-Lama a remercié de tous les bons voeux<br /> <br /> reçus de partout par une bien jolie boutade : « Avec tous ces souhaits de longévité, sûr que je<br /> <br /> vivrai non pas mille ans, mais au moins cent ans ! » Que le Bouddha l’entende…<br /> <br /> C.B.L.
B
Deux Tibétains de retour d'exil gravement torturés<br /> TIBET DEFACTO<br /> <br /> Deux jeunes tibétains en exil retournant au Tibet ont été brutalement torturés par la police chinoise suite à leur arrestation près de la frontière du Népal en avril de cette année.<br /> D'après boxun.com, un site Web en langue chinoise, les deux jeunes étaient en Inde pour aller à l'école gérée par le gouvernement tibétain en exil.SHIGATSE ( TIBET °<br /> Dagah et Tsuiltrim de la Préfecture autonome du Tibet de Dechen dans la province du Yunnan ont tenté une première fois d'entrer au Tibet en février. Ils sont arrêtés à la frontière par une patrouille chinoise qui leur indique qu'il y a en ce moment des restrictions gouvernementales sur les déplacements des jeunes tibétains à la frontière. Les deux retournent alors à la capitale népalaise et reviennent à la frontière en avril. De nouveau, une patrouille chinoise les arrête sous prétexte que leur permis de voyage a expiré depuis quinze jours.<br /> Les deux jeunes sont emmenés dans un centre de détention à Shigatsé où la police chinoise les interroge pendant plusieurs jours. D'après le site, ils sont soumis à de terribles séances de torture durant lesquelles ils sont frappés avec des matraques électriques ce qui provoque de graves lésions sur leurs abdomens et leurs organes génitaux.<br /> <br /> Avant leur départ du Népal, les deux jeunes avaient contacté par téléphone leurs familles dans le Yunnan. Les recherchant, les deux familles les localisent au centre de détention de Shigatsé. D'après les sources, la mère de Dagah s'est évanouie en voyant son fils dans un état de faiblesse extrême. Alors que la famille de Dagah obtient sa libération sous caution, les parents de Tsuiltrim seraient en route pour Shigatsé pour le faire libérer.<br /> Dagah a été admis dans un hôpital de Kunming dans le Yunnan pour y suivre un traitement médical. Des sources fiables ont fait part au site Web de l'inquiétude des médecins envers les problèmes médicaux que Dagah risque d'avoir plus tard dans sa vie malgré sa récupération progressive à l'hôpital.<br /> <br /> Selon le site, il y a d'autres Tibétains au centre de détention de Shigatsé arrêtés soit alors qu'ils fuyaient le Tibet soit de retour d'exil.<br /> source : Phayul<br /> <br /> Note complémentaire de France Tibet : Il a été signalé à notre association France-Tibet qui serait lui<br /> aussi emprisonné suite à son retour légal à Lhassa.<br /> Date : 16/07
Publicité