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Le mouton rebelle
18 décembre 2009

La Fin de la pauvreté ?

Critique Evene

Sortie nationale le 16 décembre 2009

Site officiel du film

La_fin_de_la_pauvrete

Attention, perle documentaire ! Présenté à la Semaine de la critique 2008, ‘La Fin de la pauvreté ?’ débarque dans les salles obscures, prêt à secouer les mentalités. A partir d’une question simple - “avec tant de richesses dans le monde, pourquoi y a-t-il encore tant de pauvreté ?” -, le cinéaste indépendant Philippe Diaz signe un réquisitoire percutant contre le capitalisme. A la fois didactique et corrosif, le film déploie un argumentaire solide, essentiellement fondé sur une collecte rigoureuse de l’information. Historiens, économistes, professeurs et autres “tueurs économiques” repentis se succèdent et font écho aux témoignages de victimes de la pauvreté. En seulement trois chapitres - origines, conséquences et solutions au déséquilibre économique Nord/Sud - il dresse un raisonnement aussi original que convaincant. Selon la thèse de l’économiste Jeffrey David Sachs, à laquelle le film doit son titre, “le capitalisme ne peut fonctionner sans pauvreté”. C’est donc judicieusement que le réalisateur débute sa diatribe en remontant aux sources de ce dénuement. Si Philippe Diaz condamne en premier lieu l’esclavagisme et le colonialisme, responsables de l’asphyxie économique des pays en développement, il tire à boulets rouges sur ses acteurs contemporains, Fonds monétaire international et Banque mondiale en tête. Politiquement très incorrect, il déterre coups d’Etats géostratégiques et fustige logiques de privatisation exacerbées. Au même titre que ‘We Feed the World’ en 2005, ‘La Fin de la pauvreté ?’ incite par exemple à repenser les ressources naturelles telles que l’eau en biens communs et non en produits marchands. A contre-courant du néolibéralisme actuel, Philippe Diaz invite chacun à faire marche arrière, plaidant la décroissance comme seule issue de secours. Un documentaire frontal, honnête et lucide, un puissant contre-pouvoir citoyen.

Bande annonce

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Commentaires
C
C'est pour ça que je ne vais plus dans les boulangeries
B
Avant on ne savait pas tout, c'est en continuant<br /> à alimenter ce système qu'on est vraiment complice <br /> individuellement,aujourd'hui...
M
que nous sommes tous fautif: les pays où il y a le plus de pauvres sont souvent des pays avec beaucoup de richesses que les occidentaux s'accaparent[:s]
V
Quelle merde ! comment en sommes-nous arrivés là...?
O
Putain, on se sent impuissant...
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