J'en rajoute une couche!
Silly Thing (Imbécile)
Voilà une chanson aux multiples interprétations. Déjà, replaçons la dans son contexte. Les Sex Pistols sont en Amérique pour une tournée qui s'avérera catastrophique. Sid Vicious, le bassiste icône des Sex Pistols, part du groupe pour cause de drogue, de cure de désintoxication et accusation de meurtre sur sa copine Nancy Spungen (qui s'avérera faux). John Lyndon, dit Johnny Rotten, refuse de rencontrer Ronnie Biggs, braqueur de train, car il sens que Malcolm McLaren, leur manager, désire mettre en exergue un criminel, il est donc laissé sans le sous par le reste du groupe. A partir de là, Steve Jones et Paul Cook, feront quelques chansons sous le nom des Sex Pistols. Silly Thing en fait partie, mais il y a aussi Lonely Boy ou No One Is Innocent avec Ronnie Biggs.
Le clip qui accompagne la chanson peut aider grandement dans l'interprétation de la chanson. En effet, il y a deux possibilités : soit la chanson parle de Sid Vicious, soit d'EMI. Mais elle parle sûrement des deux. Premier état de fait, dans le clip, les Sex Pistols sont représentés dans leur formation originelle, c'est-à-dire avec Glen Mattlock à la place de Sid Vicious. D'où la phrase "Tu es parti". Dans les deux refrains, nul doute qu'ils parlent du prétendu meurtre de Sid. D'ailleurs, ils jouent sur l'ambiguïté tout au long de la chanson. Silly thing désignant alternativement EMI et Sid. Je proposerai que les 2 premier versets parlent de Sid tandis que les deux derniers parlent d'EMI et que celui du milieu est plus ou moins neutre.
Justement, ces deux derniers versets, parlons-en. Tout au long du clip vidéo, EMI fait son apparition, surtout comme de vieux gredins avides d'argents, profitant de l'innocence ou de la vulnérabilité de personnes ("les yeux fragiles"). Dans la vidéo, les Sex Pistols prennent un avion et se font larguer au-dessus de l'arctique en plein chemin. Et enfin le troisième verset est, comme susdit, plus général, appelant le peuple à combattre l'hégémonie des puissants. L'anarchie en somme. Toujours l'anarchie.